Depuis quelques temps, mon sommeil est assez perturbé. J'oscille entre des semaines où je fais des nuits complètes, et d'autres, où je n'arrive à fermer l’œil, finissant finalement par m'écrouler d'épuisement. Le sommeil c'est important, pour le corps en général, le système immunitaire, les muscles, le cerveau mais aussi le mental. Avoir un bon sommeil contribue à une bonne hygiène de vie.
J'ai beau le savoir, cela ne change strictement rien.
Ces derniers temps, je ne peux m'empêcher de penser à ma mère. Je pensais après l'avoir perdu que cela n'avait pas tant que ça impacté ma vie. En effet, on ne se côtoyait plus, notre dernière discussion ne s'était résumée qu'à être un ramassis de conneries, auquel on avait ajouté une bonne dose d'injures pour pimenter le tout.
Néanmoins, cela me fait réfléchir.
Nous sommes indéniablement des mammifères. On sous-estime à quel point nous le sommes dans cette ère. Le rôle des parents est très important. Enfant, on observe ces géants, garants de notre protection, garants de notre éducation, et naturellement, on se retrouve à les prendre comme modèle. On les copie, tant dans leur gestuelle, dans leur façon de parler, que dans leur comportement.
Tout comme un lionceau apprendrait par le jeu, la chasse.
Je ne la blâme pas pour la weirdo que je suis devenue. J'ai choisi de ne pas la prendre comme modèle, et j'ai assumé ce choix. Ce qui m'a valu ses foudres, sa rancœur. Toutefois, il reste la génétique. Étant consciente de cela, j'ai toujours été effrayée que mon fort intérieur soit comme le sien. C'est peut être le cas.
Avec du recul, du temps, peut-être qu'un jour je rirai de nos similitudes.
En fait, ce n'est pas tant difficile de faire son deuil. Ce qui l'est plus à mes yeux, c'est surtout de tirer un enseignement de notre passé tortueux, d'y entendre que je n'ai pas mal fait, de pouvoir garder mon port de tête haut et fier quand bien même l'on me traite de monstre, quand bien même il m'arrive encore de le penser.
J'ai sous-estimé son emprise, son rôle.
Je me suis construite en regardant le monde à travers un kaléidoscope. Je me suis déconstruite, puis reconstruite...parfois il manquait des pièces, d'autres fois il y en avait de trop. Je regardais les gens froidement, les décortiquant, les jugeant, emprisonnée dans ma machinerie de pensées. C'est lorsque j'ai voulu enfin croire, lorsque j'ai commencé à faire confiance, à ce moment précis, mon regard s'est adouci, et ma conscience aussi.
Il m'aura fallu du temps pour pouvoir trouver une raison, pour comprendre les tenants et les aboutissants, pour arrêter d'entasser des regrets.
Finalement, je peux enfin entendre que nous avions choisi sciemment nos voies, que ni l'une ni l'autre n'auraient pu se croiser, car ces dites voies n'avaient pour but de s’entremêler. Il est des choses que l'on ne peut effacer, et je préfère les garder pour ne pas reproduire les mêmes schémas. Ceux qui m'avaient heurtés, qui m'avaient fait fuir, qui m'avaient poussé au bord d'un précipice, qui ont été la source de mon instabilité, sont finalement, ceux qui m'ont aussi fait grandir.
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