Être une fleur

Être une fleur

Je suis ...

Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me rappelle avoir toujours été comparée à une fleur. Il semblerait que dans ma famille ce soit de tradition. Je dois avouer que j'aimais ça étant petite fille, ça avait un côté plaisant, flatteur, mais cela a changé quand je suis devenue sexuée. Mais pourquoi fallait-il que les hommes, que dis-je des prétendants s'y mettent? Pourquoi mes amis s'étaient-ils mis en tête de briser cette belle image en comparant ces dernières au sexe féminin. Adolescente, je m'étais quasiment mise à haïr les fleurs, à cause de mon incompréhension, à cause de mon intolérance. J'aurai tant voulu rester la petite fleur de mon papounet.

Et pourtant, il faut bien grandir!

Je dois admettre que je me suis réconciliée avec ces comparaisons et même plus que ça, je la trouve tout aussi charmante aujourd'hui. En effet, une fleur c'est si féminin! J'ai surmonté ma colère d'adolescence, et en devenant femme, je ne porte plus le même regard qu'autrefois sur les blagues graveleuses. Aujourd'hui elles me font rire. Même si je grince toujours un peu des dents lorsqu'un balourd arrive avec ses gros sabots, et essaie de faire un effet de style. Mais je ne me braque plus pour si peu.

Avec le temps, je suis redevenue la fleur que j'eusse été enfant. Si je me souviens bien, il me disait que j'étais une fleur singulière, un sacré mélange entre la belle de nuit et la rose. Je n'ose même pas imaginer ce que cela pourrait donner si on tentait l'hybridation de ces dernières. Ah si! Une chose bizarre, pleine de contradictions, enfin bref: MOI !

 

 

 

 

 

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