Tout comme le corps a besoin de repos, l'esprit aussi. Au lieu d'une sieste je m'accorde une pause. Je prends le temps de souffler, évacuer le stress, vider le trop-plein. Car il est vrai que nous ne pouvons remplir une coupe déjà pleine. Il devient nécessaire de savoir faire table-rase. En effet, tout comme notre cerveau fait un vidage mémoire lors de la phase de sommeil. Je fais un vidage émotionnel. Souvent ça se traduit par une envie irrépressible de s'en aller au loin, de m'isoler de mes camarades humains.
De me couper du monde afin de faire le point.
J'ai des besoins sociaux comme un chacun, mais en mon fort intérieur: Je suis un vrai chat! Le genre de chat qui vient se blottir pendant des heures, puis fugue des jours voir des semaines. On ne peut aller contre notre profonde nature. La rejeter, ne serait-ce pas occulter une part de nous? Honnêtement, je me sentirai suffoquer, étouffée par tout ce brouhaha parasitant mon esprit. Comme la vie est loin d'être immuable, nous pouvons toujours évoluer.
Améliorer certaines défaillances, devenir meilleur, ou parfois pire.
Avec le temps, nos décisions, notre passif, nous force à changer, avoir un regard différent sur ce qui nous entoure, apprécier certaines choses pour ne plus les aimer par la suite. Nous sommes comme faits d'argile, que la vie sculpte de ses doigts, nous façonnant dans le sens que nous l'avons décidé. Oui, le résultat est toujours lié à ce que nous avons voulu. Après tout, il ne peut y avoir qu'un seul Capitaine à bord de notre navire.
