Rat de bibliothèque

J'ai lu quelques part que les mauvaises décisions faisaient les meilleures histoires.

C'est sûrement ça qui donne du piment, ça qui apporte la surprise, ça qui fait que les gens se délectent du malheur des autres. Mais lorsqu'on a une vie de merde, lorsqu'on prend les pires décisions qui soient, à qui donc cela profite ? Pour en avoir pris certaines (qui me hanteront toujours), je peux dire que j'en ai rien à cirer que les gens trouvent mon background intéressant. J'aurai préféré de très loin vivre une histoire digne d'une comédie musicale telle que la mélodie du bonheur.

Un truc bien mielleux, un truc édulcoré, un truc qui fait qu'on pleure pour un ongle cassé.

Barbie pouffiasse ne pleure pas, en effet elle a le sourire peint sur sa gueule. On peut lui arracher les cheveux, on peut la remaquiller, lui faire avoir je ne sais combien d'enfants, rien ne l'affectera et il y aura toujours un happy ending. Sans compter qu'elle a un Ken interchangeable qui reste toujours un très bon accessoire et surtout il est à l'affût de toutes les dernières modes.

Palpitant, n'est-ce pas ?

J'aime les histoires tordues, j'aime les histoires qui me prennent aux tripes, j'aime les histoires pleine d'humanité, j'aime les intrigues, les aventures, les amours parfois décousus, j'aime les héros nés et ceux qui n'en sont pas...et qui par la force des choses, n'ont d'autres choix que d'en devenir. Je ne me délecte pas du malheur de nos personnages fictifs, j'aime partager leur périple, leurs déconvenues, et parfois leur bonheur.

L'imaginaire est fantastique, l'imaginaire nous fait vivre des émotions qui parfois nous sont lointaines et pourtant très proches.

Certes de nos jours, il n'y a pas que les livres qui nous font ressentir. Certains pleurent devant des films, d'autres devant une sculpture. Chacun a un vecteur qui lui est proche. Ce que j'apprécie le plus dans la lecture, c'est que même si une scène peut être définie dans les moindres détails, chaque lecteur la verra différemment, la vivra différemment. Non seulement cela passe par notre filtre émotionnel mais aussi notre imagination.

Lorsqu'on lit un livre, on s'approprie les lieux, on se retrouve dans un personnage, on aime, on rit, on pleure et même si c'est de la pure imagination, ce sont de pures émotions que nous ressentons.