Between Smoke and Ashes

On dit souvent que le réel danger avec les icebergs c'est la partie immergée, car on ignore sa taille exacte et ses reliefs. Pour ma part, c'est pareil, je ne montre qu'une partie de moi. Je ne peux pas tout dévoiler, à tout le monde, même si je rend mon journal public. Le truc, c'est que je laisse les gens voir qu'une partie de ma personnalité. Non pas qu'elle soit d'une grande complexité, mais surtout parce que les gens finalement ne me comprennent jamais. Cela ne veut pas pour autant dire que je représente un danger non plus.

À quoi bon se dévoiler totalement, si je sais en préambule que les gens ne seront que d'un cours passage dans ma vie.

Ce n'est pas pour rien que je me suis toujours sentie être une alien. Je ne blâme pas les gens pour ça. Comment pourrai-je leur en vouloir alors même qu'il m'arrive aussi de ne pas comprendre mes émotions ; que je ne peux même pas mettre de mots sur ces dernières, voire sur mes pensées les plus profondes. Cependant, ce qui me chagrine le plus, ce n'est pas tant l’incompréhension, mais plutôt l’inacceptation qui vient après. Dans ce cas précis, lorsque je sens que ce moment arrive, en règle générale, je me referme et j'en reviens à une relation plus distante.

Après tout, qui a envie de côtoyer le chaos.

Sans mon chaos, j'aurai sans doute été détruite par les aléas de la vie, sans lui, j'aurai sans doutes pu être comme les autres. Rares sont ceux qui finalement acceptent ce chaos et l'apprécient. Je les en remercie, car sans eux, je ne pourrai jamais avoir le loisir d'être totalement moi. Moi ! Rien que moi ! Pas juste une apparence, pas juste le pitre, pas juste la femme-enfant, ni juste un cerveau ! Mais moi avec mon chaos, qui peut surprendre ou bien choquer. Moi, qui finalement ne rentre dans aucun moule que le bon dieu a fait.

 

 

 

 

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