Art as Mindfulness: Wanderlust ~ Je pense donc je suis

J'ai eu l'honneur d'être invitée pour la troisième édition "Art as Mindfulness" par Ella.

Le thème cette fois est Wanderlust.

"Wanderlust: a strong desire or impulse to wander and explore the world.

In this interpretation, we also look at “wanderlust” as a journey of the mind, self-discovery, and understanding one’s own emotions."

 

« Cogito, ergo sum. »

Tout est parti de cette locution latine. Tout bon Cartésien la connaît. En effet, ces mots sont de René Descartes et signifie : « Je pense, donc je suis. » Le principe fondamental et irréfutable de l'existence. On pourrait me dire que c'est étrange de partir sur une philosophie cartésienne pour parler d'émotions. Or, je crois fermement qu'il faut pouvoir rationaliser pour comprendre, même si je ne parle que de ressenti dans chacun des textes qui accompagneront les trois images exposées à Mindful Cove.

Je pense donc je suis

En fin de journée, le cœur lourd, sur un sentier familier vous errez. L'esprit embrumé, lentement vous avancez. Le froid vous saisit, dans ce paysage enneigé, plus rien ne vous retient. Les flocons de neige fondent aussitôt qu'ils se posent sur votre visage, laissant derrière leur passage de fines gouttelettes d'eau. Pas une larme, juste un être engourdi. À chaque pas, vous vous engouffrez un peu plus sur ce sinueux sentier, à chaque pas, vous vous délestez un peu plus de votre matérialité. Vêtement après vêtement, en fin de course, vous grelottez, sans force, vous titubez, pour finalement vous écroulez. Pris d'effroi, vous vous demandez si cette falaise est synonyme de votre perte. Des picotements liés au froid, à l'empourprissement de vos chairs, pour la première fois depuis longtemps, vous ressentez une vive douleur, et des larmes s'écoulent enfin. Ce cœur jusque là incapable de s'ouvrir, ce cœur lourd, ce cœur qui lentement se remet à battre.

I think, so I am

At the end of the day, with a heavy heart, on a familiar path you wander. Cloudy minded, slowly you advance. The cold seizes you; in this snowy landscape, nothing holds you back. Snowflakes melt as soon as they land on your face, leaving behind fine water droplets. Not a tear, just a numb being. With each step, you engulf yourself a little more on this winding path. With each step, you relieve yourself a little more of your materiality. Garment after garment, at the end of the race, you shiver, without strength, you stagger, and finally you collapse. Terrified, you wonder if this cliff is synonymous to your loss, to the tingling linked to the cold, to the crimson of your flesh. For the first time in a long time, you feel a sharp pain, and tears finally flow. This heart, until then, unable to open up. this heavy heart, this heart which slowly starts beating again.

 

 

 

 

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