Bloguer

Dans Second Life, tout est histoire de communautés.

En fait, comme dans la vie, les gens aiment se ranger gentiment dans des casiers et le clamer. Attention, si vous faites partie d'un tiroir en particulier, un autre sera difficile d'accès. La communauté de Flickr ne fait pas exception. Il y a deux grandes catégories, les photographes et les blogueurs.

Je me souviens des mots d'un photographe réputé: "C'est joli ce que tu fais! C'est assez bien pour bloguer, mais rien de plus!"

À cette époque, je n'avais pas vraiment d'ambitions. Je désirais juste faire quelque chose qui me plaisait, je bloguais que très rarement. Je galérais sur un vieux pc portable qui chauffait, qui ramait à mort. Je passais des heures à compenser tous les défauts graphiques liés à la faible capacité de ma machine. Je passais des heures à essayer de faire ce que lui obtenait en raw shot.

Personne ne savait à quel point c'était laborieux mais que je le faisais parce que je voulais obtenir un rendu qui me satisfasse.

Je ne demandais rien à personne, et parfois je me retrouvais être fière de ce que je faisais. Sous prétexte qu'il appartenait à une niche d'artiste, il s'est permis d'être des plus condescendants. Donc vu que je suis blogueuse, je ne peux être photographe, sauf si je me tue à créer des relations dans leur cercle d'amis.

En y réfléchissant bien pendant un moment, j'ai trouvé ma réponse naturellement.

Rien à foutre du cercle des photographes disparus, rien à cirer des blogueurs qui viennent me narguer avec le nombre de likes ou de followers, rien à branler de ceux qui me détestent ou bien qui n'aiment pas ce que je fais, rien à braire de ceux qui me bâtissent une réputation ou de ceux qui s'amusent à colporter des ragôts.

Il y a longtemps que je n'y fais plus attention.

Ce qui m'importe, c'est le plaisir que je retire de mon activité, je n'ai pas besoin d'étiquette. Je n'attends plus l'approbation de chacun pour faire ce qui me plaît. Heureusement, j'ai des amis proches qui m'ont toujours apporté leur soutien, et ce, depuis le tout début. Sans eux, j'aurai très certainement cédé à mes démons et arrêté cette activité qui me plaît tant.